En visite au Gestüt Etzean avec l'étalon Japan et son amoureuse

Après vous avoir fait découvrir le Derby, les Gestüt Auenquelle et Röttgen, France Sire vous emmène cette fois au Gestüt Etzean. Situé dans le sud-ouest de l’Allemagne à une heure de Francfort, ce haras a été créé en 1969 par Heinz Weil. Cet entrepreneur basé à Francfort passionné par les courses et rêve d’élever ses propres chevaux. Il acquiert alors une ferme où étaient élevés des poulets et des vaches, et y fonde alors le Gestüt Etzean. Son aventure d’éleveur démarra sur les chapeaux de roue, car les trois premiers poulains nés furent tous vainqueurs et performants dans les courses principales.

 

 

   Le Gestüt Etzean vu du ciel

 

 

Au fil des années, le haras s’agrandit et l’effectif de poulinières s’étoffe. Contrairement a la plupart des grands élevages historiques, la famille Weil qui est à la tête d’Etzean ne dispose pas d’une colossale fortune. Ainsi, le haras a diversifié ses activités afin d’assurer une rentabilité. En plus de la trentaine de juments de l’élevage privé, Etzean accueille à l’année une cinquantaine de juments pour une clientèle extérieure. Etzean prépare également une vingtaine de poulains par an pour la vente de sélection de BBAG.

 

 

   Un yearling issu de Japan et de la multiple lauréate de Groupe Monami, est préparé pour les ventes BBAG

 

 

En plus de sa grande réussite dans l’élevage, le succès d’Etzean a été bâti par la l’étalonnage. Au début des années, Heinz Weil achète Dasching Blade, un multiple gagnant de Gr.1 entraîné en Angleterre par Ian Balding. Pour pouvoir se l’offrir, l’homme d’Etzean dut d’ailleurs vendre l’une de ses propriétés. Un pari osé mais qui s’avéra payant, puisque Dashing Blade devint l’un des meilleurs étalons du pays, étant sacré Champion Sire en 1998. Depuis, d’autres grands étalons marquants ont fait la monte à Etzean comme Sholokhov, Areion ou Lord of England.

 

 

 Dashing Blade fut l'un des piliers d'Etzean

 

 

A l’heure actuelle, Etzean compte trois étalons : Amaron, Waldfpad et Japan. Le premier est un fils de Shamardal multiple vainqueur de Groupe, qui connait une belle réussite avec ses premières générations. Waldfpad est également issu de Shamardal. Bien que descendant d’une souche de chevaux classiques, celle de Waldgeist et Masked Marvel, il s’est illustré sur les courtes distances. La star du haras s’appelle Japan. Acquis yearling pour 1,3 millions de guinées par Coolmore, ce fils de Galileo a remporté 6 épreuves de Groupe dont le Grand Prix de Paris et les Juddmonte International (Grs.1).

 

 

 

 

A l’issue de sa carrière de course, le Gestüt Etzean s’est associé à plusieurs gros haras allemands pour réaliser ce coup. L’arrivée d’un cheval de cette qualité en Allemagne, n’avait pas été vue depuis de nombreuses décennies. La grande particularité du Gestüt Etzean réside dans la gestion de ses étalons. En effet, Japan et les autres étalons du haras vivent à l’année en compagnie d’une jument pleine. Une scène qui parait surréaliste a première vue, mais qui a fait ses preuves. Depuis plus de trente ans, tous les étalons d’Etzean vivent ainsi, et sont ainsi parfaitement calmes, et faciles à manier. Vous pouvez entrer dans le pré de Japan, et le caresser comme si c’était un poney de centre équestre. Pour l’anecdote, c’est la fille de Ralf Kredel le manager du haras, 12 ans, qui ramène Japan dans son pré après qu’il ait saillie ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Le haras est situé à plus de 500 mètres d'altitude

 

 

 

 

     A l'année on compte près de 80 poulinières à Etzean

 

 

    Ici Monami, lauréate entre autre du Preis der Winterköningin (Gr.3) à 2 ans avec son foal par Japan

 

 

 Ralf Kredel le manager d'Etzean avec Amaron

 

 

 

 

   De nombreux managers de grands haras européens sont venu visiter Etzean mais sont frileux à l'idée de faire pareil avec leurs étalons